Tosya Renaissance
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Tosya Renaissance

Le monde Tosya, au cours de la troisième Ère, ving-cinq ans après la montée en puissance du Roi de Dinak, Dan Azyrith, le traitre d'Alsaria.
 
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Et elle avait frôlé la mort... [Sud de Dinak / Rivages du Lac Belassy]

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Thalys Answald
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Thalys Answald

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MessageSujet: Et elle avait frôlé la mort... [Sud de Dinak / Rivages du Lac Belassy]   Et elle avait frôlé la mort... [Sud de Dinak / Rivages du Lac Belassy] EmptyVen 4 Mar - 15:50

[Suite de Mercenaires toujours d'attaque]


Lorsque Thalys ouvrit les yeux, le cadavre de l’assassin était toujours à côté d’elle.
Durant combien de temps avait-elle été évanouie ? Elle-même ne s’en souvenait plus. Les jours avaient passé, elle avait suivi le mystérieux spadassin jusqu’à Fort Palwën mais avait été démasquée après avoir entendu une information importante. Le gouteur du Roi d’Ellandy était mort empoisonné, et il y avait tout lieu de croire que les réponses se trouvaient à la frontière entre Ellandy et Dinak, entre Elnorow et Tornebourg. Il était impossible qu’elle continue dans cet état là.

Sa blessure la lançait, et elle se releva avec peine, grimaçant de douleur. Elle avait perdu beaucoup de sang et la lourde entaille saignait encore. Attrapant maladroitement son sac, tombé avec elle, elle s’administra des soins rapides mais efficaces et se recousu comme elle le put. La blessure était profonde mais uniquement dans la chair et le muscle. Ses mains tremblaient, cette fois encore les stigmates de ses combats la marqueraient et, douloureusement, elle sutura le muscle apparent puis la peau. Une larme coula sur sa joue, étalant les cernes de noir qui entouraient ses yeux.

Elle banda la plaie et se redressa à l’aide de la lance, encore souillée du sang de cet enfoiré qui gisait à ses pieds. Maximus était là, revenu alors qu’il s’était échappé lorsque le combat avait éclaté. Elle se hissa avec difficulté sur son dos mais ne put tenir assise, sa tête était posée sur sa crinière, elle était prise de spasmes et grelotait de froid. Loin de Fort Palwën, loin du repaire et de la berge d’Alsaria, son chemin serait long et elle se demandait si elle allait arriver vivante jusque là. Ses dernières forces faiblissaient à mesure des pas du cheval, elle sombrait dans l’inconscience...

Il faisait noir, et on entendait les insectes nocturnes comme les feuillages agités par la brise. Un froid mordant l’envahissait et toujours ces a coups dus aux pas de Maximus qui avançait. Où était-elle à présent ? Elle ne reconnaissait rien autour d’elle, sauf peut être l’odeur du Lac. D’une main tremblante elle pointa son doigt vers l’endroit d'où le vent venait. Le cheval eu l’air de comprendre, peut être avait-il un don d’empathie avec les êtres humains face au danger ou la mort ?... Il avançait, et lorsqu’ils arrivèrent sur les rivages de Belassy, Thalys tomba.

***

Un autre réveil, il faisait jour maintenant, le soleil était haut dans le ciel. Sa plaie suintait encore et elle but une gorgée de cet alcool fort qu’elle avait en réserve. Ils se remirent en chemin...
Plusieurs jours étaient passés, elle longeait le lac vers le sud-ouest, elle arriverait en Alsaria, près de sa maison secrète, cachée du regard des hommes et des bêtes. Et elle vit enfin le gros chêne qui, de ce côté, lui lançait ses branches de façon aimable comme pour l’accueillir, lui insinuant « tu es bientôt arrivée », alors elle tentait de rester consciente et de tenir bon.
C’était terminé, ils étaient là... Elle se traina à l’entrée et promit à Maximus


-Dès que je peux je t’enlève tout ça... Derrière il y a des pâturages où tu pourras manger, mon beau.

Et le cheval s’éloigna.

***

D’autres journées sans surprise, allongée là, Thalys se remettait doucement, bien plus lentement qu’à l’accoutumée. Ce vieux rapace apprivoisé mais libre tournait au dessus de l’habitation, elle l’entendait. Sortant de son antre elle siffla, et il se posa près d’elle, sur une branche. Elle accrocha une missive à sa patte, puis lui dit :


-Tu sais où tu dois l’emmener.

Le rapace qu’elle avait apprivoisé durant toutes ces années connaissait le repaire, et il s’envola en direction du centre du lac en un battement d’aile puissant et gracieux. La dominante le regarda s’envoler...


Dernière édition par Thalys Answald le Mar 5 Avr - 12:10, édité 1 fois
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Galaad Zorynder

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MessageSujet: Re: Et elle avait frôlé la mort... [Sud de Dinak / Rivages du Lac Belassy]   Et elle avait frôlé la mort... [Sud de Dinak / Rivages du Lac Belassy] EmptyMar 29 Mar - 20:40

Le monde s'agite, Jehro Joysword est de retour. Les officiers Royaux l'ont retrouvé, légèrement blessé, abandonné à quelques lieux du château. Quelqu'un frappe à la porte de notre salle de réunion, on me demande. L'agitation est à son comble, je me presse. Je cours rejoindre le lieu où l'on m'attend. Mes supérieurs sont réunis, ils tiennent à ce que je participe à l'interrogatoire du Prince.

-
Dites nous votre Altesse ce qu'il s'est passé ?

Galaad se tenait dans un coin de la pièce, il ne faisait qu'écouter les officiers poser leurs questions, et le Prince leur répondant.
-
Cela s'est passé tellement vite. J'étais dans la cour Royale, j'ai seulement eu le temps de sentir un choc, je me suis réveillé dans la chaumière. Ils étaient trois, ils m'ont dit que la prochaine fois le Roi mourait ! Sur cette dernière parole il se leva d'un coup sec.
Les Officiers s'agitèrent légèrement, impassible le Capitaine observa toujours la scène.
Il s'approcha :
-
Votre Altesse, vous souvenez vous d'un sigle particulier ? Comment étaient-ils vêtus ?
Se rasseyant, le Prince se calma et se concentra.
-
Ils avaient des armures, rien de particulier … aucun signe distinctif … Je ne me souviens pas très bien, ils ne sont pas restés longtemps vous savez ! Il voulait juste que je délivre le message que je vous ai dit. Pourquoi prévenir ?
-
Chaque chose en son temps mon Prince. Il nous faudra nous renseigner pour cela.Reprit Galaad.
-
Avez-vous entendu ce qu'ils disaient, où ils comptaient se rendre ?
-
Non … Je vous ai répété la seule chose qu'il m'ait dit.

Aucun indice donc. Chamboulé, le Prince ne pouvait aider les militaires. Alors que Galaad s'apprêtait à partir, Jehro se leva et lui attrapa le bras.
-
Une broche ! Un des hommes avait une broche, un œil, son iris je crois avait la forme d'une épée.
Galaad posa sa main sur celle de l'héritier.
-
Merci votre Altesse, ce que vous nous dites va beaucoup nous servir. Vous devriez vous reposer à présent.
Se réinstallant dans un coin, Galaad écouta la fin de l'interrogatoire. Rien d'intéressant ne fut dévoilé.

[…]

Quelques semaines passèrent, Galaad fut à nouveau convoqué, ses supérieurs ont trouvé une piste en rapport avec la broche. Une personne portant un symbole semblable aurait été vu à Dinak. Simple coïncidence ? A dire vrai les Officiers ne pouvaient certifier qu'il s'agisse du même emblème. Il fallait bien avancer, Galaad fut envoyé sur le terrain. Et à sa demande, seul. Cette fois il se munit d'une lettre cachetée, peut-être aurait-il à interroger des Nobles ou des Royaux. Le Roi ne divergea pas pour la lui remettre. Sa Couronne menaçait, il répondait aux appels de ses Officiers Royaux. Et la mission du Capitaine lui fut confiée par ses mêmes Officiers.

[…]

Le Lac Balassy. Je n'ai pu m'y rendre depuis plus d'un mois, sa quiétude me manque. Cet endroit me tourmente comme il m'apaise. Tant qu'à me rendre en Dinak, je vais me ressourcer auprès de cette eau. Dinak … je n'y suis retourné depuis des année, enfer d'un passé oublié, abîme où repose la vie de milliers d'innocents. Ma haine pour ce lieu m'est inconnue, mais pas anodine.
Le ciel est couvert, j'entends glatir, je lève la tête, un rapace vole en cercle sous les nuages.


Galaad a décidé de passer par Alsaria. Il retournera dans un village pour se reposer. Peut-être glanerait-il quelques informations depuis sa visite à la cours.
Galaad humait l'air à pleine bouffée, au loin, une silhouette se détachait. Quelqu'un marchait, et cette personne l'avait également repéré. Galaad descendit de son destrier, tenant par la bride l'animal, son autre main se porta à la garde de son arme.
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Thalys Answald
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MessageSujet: Re: Et elle avait frôlé la mort... [Sud de Dinak / Rivages du Lac Belassy]   Et elle avait frôlé la mort... [Sud de Dinak / Rivages du Lac Belassy] EmptyMar 5 Avr - 12:07

C'était comme si la nature, paisible, avait décidé de s'effondrer en cet instant. La silhouette qui s'avançait, sans signe belliqueux visible hormis la main sur la garde de son épée, ne pouvait être que l'un des fantômes d'un passé trop lourd. Thalys fronçait les sourcils, restait paralysée à l'effort que constituaient ses prunelles pour distinguer clairement ces traits.

Ses cheveux, cet air, cette force et ce charisme qui se dégageaient de lui...

Calim.

Il était impossible que cela fusse lui, il ressemblait trop à celui qui hantait ses souvenirs d'adolescence, plus qu'à celui qu'il était devenu, éraillé par la vie, lorsqu'à son tour il avait été le gardien précieux du secret des Dominants.

Mais le sol continuait de s'effondrer là où il avançait, en sa direction à elle, l'air serein, comme lui. La Dominante porta la main à son flanc et enserra la main sur sa dague, comme pour se rassurer de son identité, de sa réalité. Puis ils se trouvèrent comme face à face, et elle détaillait son visage et sa stature si similaire. Elle en était retournée.
Sa voix, pourtant habituellement puissante et rauque, ne voulu pas sortir, son esprit ne réussissait pas à poser ces questions qui se voulaient agressives "Qui êtes-vous ? Que faites-vous ici ???"

Thalys déglutit, le salua légèrement. De longues secondes passèrent, les yeux perdus dans le regard d'un homme qui avait enduré les épreuves, tout humain qu'il était.


Qui êtes-vous ?


La simple question immergea enfin de l'abysse de sa gorge et de l'océan de ses lèvres. Cet homme-là troublait sa quiétude par sa présence en ces terres censées être sauvages. Et cette ressemblance avec ce qu'était Calim contrariait davantage la femme, comme s'il n'avait pas eu le droit de ressembler à Lui, comme s'il avait été un outrage de porter les mêmes stigmates du temps perdurant sur ses tempes et au coin de ses yeux.

Ce qui surprenait surtout la Dominante, c'était avec quelle singularité il s'était avancé là, sans pour autant chercher à passer son chemin.
Pourquoi ?...

Elle soupira, expiant l'air maussade qu'elle affichait malgré elle, à cause de sa présence et à cause de la douleur qui déchirait encore ses côtes.


- Mon nom est Thalys Answald. Puis-je vous demander ce qui vous amène ici ? Vous vous trouvez sur mes terres et je préfèrerai que vos intentions soient des plus pacifiques.


Dernière édition par Thalys Answald le Jeu 21 Juil - 10:44, édité 1 fois
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Galaad Zorynder

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MessageSujet: Re: Et elle avait frôlé la mort... [Sud de Dinak / Rivages du Lac Belassy]   Et elle avait frôlé la mort... [Sud de Dinak / Rivages du Lac Belassy] EmptySam 16 Avr - 10:36

Un petit bout de femme est là. Elle me dévisage comme une découverte. Qu'ai-je donc de si surprenant ? Je me fait vieux, la vie m'a joué de drôles de tours. Elle est là, elle m'observe … Qui es-tu jeune femme ?

- Qui êtes-vous ?
La question claqua, aussi sèche qu'une feuille d'automne. Surprit, Galaad se raidit.
- Je me nomme Galaad Zorynder ma Dame. Et vous ? Que faites vous ici, seule ?
Il l'observa quelques instants avant de reprendre.
- Il est vrai que ce que vous faites ne me regarde point, cependant prenez tout de même garde à vous, je n'ai croisé personne, mais je ne voudrais pas que quelques individus mal intentionnés s'en prennent à vous. Ces derniers temps sont étranges …

- Mon nom est Thalys Answald. Puis-je vous demander ce qui vous amène ici ? Vous vous trouvez sur mes terres et je préfèrerai que vos intentions soient des plus pacifiques.
Ses terres ? Galaad était vraiment étonné d'apprendre cela, depuis le temps qu'il venait au rivage, il n'y avait vu personne. Jusque maintenant.
- N'ayez crainte, je ne fais que passer. Je me rends en Dinak, je vous prie de m'excuser d'ainsi fouler vos terres. Je ne savais pas que celles-ci détenaient un propriétaire.
Galaad devenait soucieux, sa main, sans y être, frôlée la garde de son arme.
- Je ne vois aucune culture ni aucun bétail, à quoi peuvent bien vous servir ces terres ? Faites vous partie de la Noblesse ma Dame ?

Pourquoi ne pas partir ? Passer mon chemin ? Après tout, je n'ai que faire de cette femme, à part son étrange désorientation, elle n'a pas l'air en détresse. Je n'arrive pas à la quitter des yeux, mes jambes restent clouées sur place, elles ne m'obéissent plus. Il faut que je lui parle, il faut qu'elle me réponde.

L'officier s'inquiéta à nouveau devant la mine décomposée de son interlocutrice.
- Tout va bien Dame Thalys ? Que vous arrive-t-il ? Tenez, prenez ceci, asseyez vous.
L'homme lui tendit sa gourde en cuire pour qu'elle puisse se rafraîchir.
Cette réaction laissa Galaad interdit. Cette Thalys était vraiment étrange. Sa manière de se tenir, ses vêtements, ne laissaient pas deviner en elle une quelconque Noble, elle était seule et réagissait curieusement face à lui.
Galaad observa les alentours, prudence est mère de sûreté, peut-être était-ce un piège ? Pourtant il ne voyait rien. Sa monture souffla, devenant légèrement nerveuse.
Le militaire reporta son attention sur la femme …
- Pouvez vous m'expliquer ce qu'il se passe ? Sa voix se fit dure.
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MessageSujet: Re: Et elle avait frôlé la mort... [Sud de Dinak / Rivages du Lac Belassy]   Et elle avait frôlé la mort... [Sud de Dinak / Rivages du Lac Belassy] EmptyDim 24 Avr - 14:51

Galaad... Zorynder...

La Dominante se pétrifia, son visage tentait de dissimuler la stupeur à laquelle elle faisait face. Après si longtemps... La femme n'écouta même pas l'homme à la chevelure de neige palabrer, ses yeux fixaient ses prunelles, la bouche lui en serait tombé si elle n'était pas la dernière dépositaire...

De ce secret...

Les évènements revenaient à la charge, des choses qu'elle avait occulté au plus profond de sa mémoire. Les hurlements de Ciara, la Laytis...

Cette confidence abominable...

Elle ouvra légèrement la bouche puis lui demanda donc simplement ce qui l'amenait ici. Réaction au fondement des plus normaux, mais son esprit partait à mille lieues d'ici, il y a de cela bien longtemps. Humain, il était devenu un homme à l'âge mûr et les rides qui parcouraient son visage à lui avaient masqué ses traits. Et si Thalys l'avait reconnu dès le départ, elle aurait fuit. Il posait toujours autant de questions, il était déjà vif à l'époque, et certainement sa mémoire effacée ne lui avait point annihilé ce trait de caractère... Tout allait de soi, une retraite silencieuse, aucune terre travaillée ne pouvait que semer en lui le doute.


- Tout va bien Dame Thalys ? Que vous arrive-t-il ? Tenez, prenez ceci, asseyez vous.


Elle fut tirée de son introspection. Les idées fusaient par centaine et par millier... Il fallait qu'il parte.
La Mercenaire secoua la tête afin de refuser la gourde que Galaad lui tendait. Sa blessure la lançait et elle grimaça légèrement.


- Pouvez vous m'expliquer ce qu'il se passe ?

Les yeux sombre de la femme devinrent noirs. Une colère sourde s'empara d'elle. Soupirant encore une fois afin de calmer le mal-être auquel elle était sujette, elle répondit, calmement.


- Il ne se passe rien. Je suis apothicaire je ne suis pas une paysanne, donc tout s'explique en ce qui me concerne. La notoriété et le prix de mes potions suffisent à maintenir mon train de vie. Si vous voulez bien m'excuser j'ai à faire, sire Galaad.


Thalys tourna les talons et avança de quelques pas, puis elle s'arrêta et tourna légèrement la tête sur le côté.

- Si vous voulez un conseil, partez d'ici et ne remettez plus les pieds sur ces terres sauvages. D'étranges bêtes rôdent la nuit depuis quelques temps.


Et elle avança en direction de sa demeure, espérant réellement qu'il ne la suivrait pas.
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MessageSujet: Re: Et elle avait frôlé la mort... [Sud de Dinak / Rivages du Lac Belassy]   Et elle avait frôlé la mort... [Sud de Dinak / Rivages du Lac Belassy] EmptyDim 12 Juin - 16:39

Le meilleur moyen de se coller Galaad sur le dos était de le repousser, ou de le persuader de partir.
*Ne remettez plus les pieds sur ces terres sauvages ...*
Galaad regarda la femme partir sans un regard en arrière. Il devait se rendre en Dinak, telle était sa mission. Mais parfois mieux valait suivre son instinct, Dinak ne disparaitra pas de si tôt.

-Vous m'avez bien dit que vous étiez apothicaire ?
A nouveau sur sa monture, Galaad rattrapa la fameuse Thalys et se plaça à ses côtés.
-Il se pourrait que vous puissiez m'aider. Bien sûr, je vous paierez vos services.
Le Capitaine leva le tête pour observer à nouveau le rapace volant au dessus d'eux.
- Voyez-vous, je me sens fatigué en ce moment. Comme si l'énergie me manquait. Mon sommeil n'est pas du tout réparateur, du moins, c'est l'impression qu'il me reste lorsque je me lève. Peut-être auriez-vous une potion qui puisse me … rendre ma jeunesse ?
Un rire rauque sortit du fond de sa gorge, et se stoppa très vite. Apparemment la jeune apothicaire n'avait pas envie de rire.

Le vent se lève, signe que le temps change. Les feuilles se détachent de leur branche, les arbres entament une danse frénétique, agressive. Les nuages couleur de cendre ne tarderont pas à venir, et le ciel déversera ses larmes sur nos têtes. Quelque part l'obscurité s'abattra sur des innocents ...

Un silence s'abattit et dura, dura, dura jusqu'à ce qu'une nouvelle tentative de Galaad l'interrompe.
- Et si le temps se gâte, ce qui à mon avis ne devrez pas tarder à arriver, peut-être pourriez vous m'offrir le gîte ? La ville et les premières auberges sont loin encore, d'ici à ce que j'en atteigne une j'aurais le temps de me prendre une averse et risque d'attraper mal …
Tout les arguments étaient bon pour passer du temps avec l'étrange Dame et en savoir plus sur son compte. En tant qu'apothicaire, peut-être aurait-elle des ragots intéressant à lui conter.

Talonnant son destrier, Galaad prit un peu d'avance, puis s'arrêta net devant Thalys pour lui barrer le chemin, il mit à nouveau pied à terre.
Plantant son regard dans le sien, il lança son dernier « argument » … dévalorisant.
- Vous n'allez pas laisser un vieux bonhomme comme moi dehors ? Même si l'envie de vous en manque pas, je vous paierez également le logis.

Ce visage lui était trop familier. Des flash tentaient de lui rappeler … Sa vision se brouilla, un voile blanc lui cacha l'environnement alentour. Des douleurs aigus lui lancinaient la tête par des va et vient à n'en plus finir, les maux s'accentuaient, des voix bourdonnaient …
Du sang coula de son nez, il se sentit tomber en arrière et se rattrapa d'une main à son cheval, l'autre lui serrant les tempes. Il entendit une voix, une voix jeune … SA voix. C'était il y a une vingtaine d'années …
Le souvenir remontait … * Que faite vous avec cette fleur de Laytis …* La suite de la phrase sortit en même temps de la bouche de Galaad * Thalys ! *
Puis le noir accueillit ce nom, à nouveau.

Le corps de Galaad convulsait sur l'humus de cette terre sauvage.

Le vent se lève, signe que le temps change … Quelque part l'obscurité s'abat sur un homme.
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Thalys Answald
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MessageSujet: Re: Et elle avait frôlé la mort... [Sud de Dinak / Rivages du Lac Belassy]   Et elle avait frôlé la mort... [Sud de Dinak / Rivages du Lac Belassy] EmptyJeu 21 Juil - 12:25

Que de questions. Il était aussi exaspérant amnésique et vieux qu'il l'était lorsqu'il avait fougue, jeunesse et surtout toute sa tête.
Et il la suivait, lui demandant ses services d'apothicaire, encore une information qu'elle aurait dû taire... Puis comment empêcher quelqu'un de vous filer quand vous avez à peine la force d'aligner un pied devant l'autre ?

Qu'il pouvait être fatigant.


- Voyez-vous, je me sens fatigué en ce moment. Comme si l'énergie me manquait. Mon sommeil n'est pas du tout réparateur, du moins, c'est l'impression qu'il me reste lorsque je me lève. Peut-être auriez-vous une potion qui puisse me … rendre ma jeunesse ?

Sans ciller Thalys marchait. Jolie fable que celle d'être éternel ou de rester jeune. Possible pour toute race elfique... Elle ruminait.
Puis lui, continuait à parler, tranquillement, ne se souciant aucunement de la gêne qu'il pouvait représenter pour elle, le temps se gâtait fâcheusement en effet. Et maintenant l'entendait-elle lui demander le gîte, descendre de cheval, se placer devant elle et tenter de l'apitoyer...


- Vous n'allez pas laisser un vieux bonhomme comme moi dehors ? Même si l'envie de vous en manque pas, je vous paierez également le logis.

La femme ouvrit les lèvres comme une funeste psalmodie dans laquelle elle lui aurait bien notifié un "sans vouloir paraître méprisable, vous pouvez toujours aller voir si Taymehout voudra bien de vous dans le lac" mais le "maintenant vieux" Galaad fixait un lieu indéterminé au dessus de la tête de Thalys, qui tourna le regard rapidement en direction dudit point afin de voir s'il déraillait où s'il avait vu quelque chose d'intéressant.

Finalement, elle entendit un bruit sourd, quelque chose s'effondra à ses pieds, elle resta hébétée quelques instants et souleva les sourcils avant de tourner les talons.

La pluie commença à tomber.
De toutes les façons, elle n'aurait jamais pu le trainer jusqu'à la bâtisse, mais elle se surprit à le prendre en pitié. Retournant à sa demeure de fortune, elle se couvrit chaudement, attrapa un long et large morceau de cuir pas encore tanné qui trainait dans l'un de ses coffres et sortit, prenant au passage quatre gros bâtons de bois qui trainaient là dehors.

Sous cette petite et étriquée cabane improvisée et tenue par maintes lanières et surtout beaucoup d'habileté, le vieil homme - qui n'était pas mort, elle s'en était assurée - restait inconscient.

D'un pas tranquille, elle retourna à son antre et regardait la pluie tomber et le corps du vieil homme qui gisait inanimé - mais couvert - sous cette averse. Elle soupira.


- Et si tu tombes malade, évidemment, ce sera de ma faute et en plus je vais devoir t'administrer des soins... Se disait-elle à voix haute.

Il était évident qu'à son réveil il ne décamperait pas de sitôt des rivages d'Alsaria, il fallait qu'elle réfléchisse à quoi dire et ne pas dire afin de ne pas trop égayer sa curiosité naturellement maladive.
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MessageSujet: Re: Et elle avait frôlé la mort... [Sud de Dinak / Rivages du Lac Belassy]   Et elle avait frôlé la mort... [Sud de Dinak / Rivages du Lac Belassy] Empty

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