Tosya Renaissance
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Tosya Renaissance

Le monde Tosya, au cours de la troisième Ère, ving-cinq ans après la montée en puissance du Roi de Dinak, Dan Azyrith, le traitre d'Alsaria.
 
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Que votre nom soit sanctifié - rp libre à qui veut =)

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Eleanor Azyrith
Alsarienne

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MessageSujet: Que votre nom soit sanctifié - rp libre à qui veut =)   Que votre nom soit sanctifié - rp libre à qui veut =) EmptyDim 1 Mai - 13:47

L’aube était à peine levée, mais déjà une silhouette se mouvait dans le château calme de Dénaros. La plupart des domestiques dormaient encore, les gardes gardaient un œil ouvert ou patrouillaient dans les couloirs. Eleanor s’était levée peu avant le chant du coq, dont la voix n’allait pas tarder à s’élever dans les airs de la cité blanche et éveiller tous ses habitants. Eleanor s’était préparée en silence, sans aucune aide de ses suivantes. Comme la rose éclose au petit jour, elle baigna son visage de l’eau tiède que les domestiques lui avaient préparée la veille dans une vasque. Puis passa délicatement un linge pour sécher son doux visage. Joues fardées d’un rose très léger, cheveux relevés en un chignon lâche, laissant s’échapper plusieurs mèches de cheveux d’or, Eleanor quitta sa chambre en silence, toujours, une bougie en main. Elle croisa deux gardes qui la regardèrent avec stupéfaction.

-Je m’en vais me recueillir au temple, mes gardes ont été prévenus, ma voiture m’attend dans la cour du château.

Ce qui était tout à fait vrai. Sa sortie était toute organisée, les soldats chargés de sa protection étaient avertis et un cocher avait été prévenu. Aussi, les deux patrouilleurs s’inclinèrent et Eleanor repris son chemin, et descendit jusqu’à la haute cour du palais, où un petit et modeste carrosse avait été préparé. Deux gardes en livrée l’attendaient, et s’écartèrent pour la laisser monter.

La voiture s’ébranla et quitta le château pour traverser une bonne partie de la ville. Elle n’arrêta sa course qu’à son arrivée devant le grand temple d’Ilhar. Le soleil perçait dans le ciel, lui donnant une couleur rose orangée tout à fait chaleureuse et précurseur d’une belle journée. La princesse descendit, un panier en main, des offrandes pour le Dieu unique de Tosya. Seule, les deux gardes royaux se tenant à trois pas derrière elle, elle s’avança vers les grandes marches de granit rose qu’elle gravit d’un pas leste. Le panier d’osier sous un bras, elle poussa la porte du temple de sa main gauche et pénétra dans le lieu de culte.

Vaste et vide. Les seuls ornements qui s’y trouvaient, étaient les moulures et sculptures à même la roche taillée. Gigantesque construction de pierre, le temple d’Ilhar de Dénaros, du moins le plus important avait été bâti plusieurs siècles auparavant par les ancêtres d’Eleanor. Ajourd’hui, dans notre univers, on lui trouverait une apparence gothique, cependant les représentations gravées en bas-reliefs avaient plus l’apparence des temples de la Grèce antique. Des chimères, des combats spectaculaires, l’histoire de Tosya étaient bien visibles. Peu de meubles. Pour ainsi dire, qu’un alignement succinct de quelques bancs destinés à la prière. Et encore. Des bancs couverts de coussins rembourrés et de velours vert destinés au seul usage de la noblesse, un avantage payant pour la bourgeoisie. Les pas d’Eleanor résonnaient dans ce lieu désert. Elle disposa sur le large autel sculpté dans un unique bloc de marbre blanc les offrandes qu’on avait préparées pour elle. Au fond de la nef, une statue colossale du Dieu vénéré par les Alsarien. Un grand homme au physique d’athlète, au regard levé vers le ciel, une main tendue vers ses fidèles venus prier. Déjà le soleil est assez haut pour passer à travers les larges ouvertures dénuées de fenêtres prévues pour éclairer de la bénéfique lumière du jour l’intérieur de cette sombre église. Et alors la pierre prit des teintes tout à fait insensées. Tout un large spectre coloré s’installait dans le temple et rebondissait sur les murs et les colonnades.

L’échine courbée, Eleanor retourna vers les bancs, et s’agenouilla sur l’un d’eux. Mains posées à plat sur ses cuisses, tête penchée vers le sol, elle entama une prière silencieuse. Ses mèches ayant échappé à l’emprise du chignon passèrent devant son visage détendu. Seul son souffle était perceptible dans l’espace baigné de lumière. Eleanor entendit les pas lents et étouffés du passage d’un prêtre qui venait éteindre les chandeliers allumés la veille au soir. Pas un mot ne sorti de sa bouche, Eleanor ne releva pas non plus la tête. Trop tranquille de se retrouver dans un endroit où elle était pleinement et réellement en sécurité.
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Maewenn

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MessageSujet: Re: Que votre nom soit sanctifié - rp libre à qui veut =)   Que votre nom soit sanctifié - rp libre à qui veut =) EmptyDim 1 Mai - 16:37

Le trajet fut long, trop long au goût de la jeune femme, à croire que son paternel trainait volontairement la patte. Elle voulait voler, arriver à Dénaros, on lui avait tellement parlé de ce lieu si beau, si vaste et si glorieux. En fouler le sol était un rêve précieux à ses yeux, pourquoi? Il faisait partie de ces contes que les habitants partageaient avec délectation, comparant leurs propres fables à celles de la réalité de ce lieu.

Touri en faisait souvent éloge et malgré qu'il dise ne jamais y avoir mis les pieds, Maewenn se doutait bien qu'il mentait. Il avait toujours cette nostalgie dans la voix qui le trahissait.

Ils avaient fait une halte un peu plus tôt, avant de franchir les remparts de la Cité, mais ce matin là, son père ne voulait aller plus loin, rechignant un mal de dos accablant, elle partie donc en éclaireur, émerveillée par tout ce qu'elle voyait.

Difficile périple, ils avaient mis un certain temps avant de franchir le bois de Moniek délimitant la contrée d'Ellandy et celle d'Alsaria. Visiblement, le calme n'était pas au rendez-vous, une certaine tension gisait ici et d'ailleurs pendant tout le trajet également, pourquoi? Loin des commérages et des qu'en dira t-on, Maewenn et Touri n'étaient pas au courant des derniers événements, la tentative échouée d'empoisonnement du vieux roi Joysword et encore moins la menace qui pesait sur les héritiers de la couronne d'Alsaria.

La jeune femme laissa donc son géniteur au repos dans une auberge peu cher, le début de saison avait été relativement prometteur tout comme le temps qui restait clément en ces jours. Les premières chaleurs faisaient leur entrée tout comme les premiers bourgeons, déjà elle s'était empressée de retirer ses bottes et laisser ses pieds nus courir le sol poussiéreux des ruelles du royaume. L'hiver avait été rude et souvent la neige les avait immobilisés en forêt, elle en avait eu plus qu'assez et c'était ainsi que l'idée du voyage à Dénaros avait germé dans son esprit.
Courant les ruelles étroites, elle se faufilait tel un chat, son jupon noir offrant un léger froissement signe de son mouvement souple, un châle de maille blanc recouvrait ses épaules dénudées, on pouvait encore voir quelques traces de Mehndi, elle s'en était fait un peu avant de partir. Des arabesques joliment dessinées sur sa peau dorée, lui donnait un aspect envoutant et curieux. Ce qui ne connaissait pas cette tradition des bohémiens pouvaient en avoir peur, marquée par le mauvaise œil, elle attirait envie et convoitise.

Depuis longtemps, Maewenn avait fait abstraction du regard d'autrui, elle vivait pour elle, et ce qui comptait le plus à ses yeux était bien encore son père, son seul parent, le seul homme de sa vie. Bien qu'il ne s'est jamais épanché de trop en affection ou démonstration de tendresse. Continuant son avancée, elle repérait les lieux où il serait opportun de danser ou d'exposer l'art de Touri, portraits et paysages d'anonymes. Parfois, avec la garde il fallait jouer des coudes, insensible à la vente d’œuvre, souvent les soldats les prenaient pour des mal propres.

Sa chevelure détachée et dorée comme les blés se mouvait dans le creux de sa nuque et sur ses épaules, lâchée, elle dansait, se faisant joué de la brise matinale et encore fraiche. Face à un bâtiment imposant, elle scrutait ce qui semblait être un temple, pas qu'elle ne connaisse pas les différentes religions, tout simplement, elle croyait en la terre et le ciel, non en une divinité unique. Pourtant, elle était fascinée par l'édifice, magnifique, son style était tout à fait prodigieux et raffiné, sans doute plairait-il à Touri, elle l'y mènerait une prochaine fois.

D'ailleurs celui-ci, d'une humeur maussade, prenait son déjeuner dans la salle commune de l'auberge, baissant la tête dans son assiette de peur qu'on le reconnaisse. Cela dit en passant, une vingtaine d'années s'étaient écoulées, il avait bien changé, une barbe sombre et quelque peu grisonnante par endroit recouvrait la majeur partie de ses joues et de son menton, ses cheveux un peu plus long et surtout moins nombreux, restaient d'un noir de jais, tout comme son regard. Il est vrai que l'histoire avec la reine Alina avait fait bien du remue ménage dans la Cité, mais de là à ce qu'on fasse le lien avec le vieil homme qui se trouvait attablé là, non, il respira et se raisonna.

- Ah Maurice, tu as entendu? Voila qu'on voulait empoisonner le roi Ibadric en Ellandy
- Quoi?
- Pour-sur, j'ai eu ces informations ce matin même, de la bouche de la vieille Isabella, elle l'a entendu de celle même de son maître et seigneur.

Le rustre et bien costaud forgeron acquiesça l'air grave, assimilant la gravité de cette révélation.
- En plus des menaces qui pèsent sur nos souverains, cela présage une air encore bien pénible pour nous autres, citoyens.

Les deux hommes se saluèrent et quittèrent l'auberge dans la foulée, Touri en laissa son bol à l'abandon et entreprit de partir à la recherche de Mae, il ne fallait pas la laisser courir le moindre danger. Et puis, il pensa à Eleanor et Erwan...
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Eleanor Azyrith
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MessageSujet: Re: Que votre nom soit sanctifié - rp libre à qui veut =)   Que votre nom soit sanctifié - rp libre à qui veut =) EmptyDim 1 Mai - 18:43

Le soleil avait eu le temps de dégager le ciel et de repousser à l’autre bout des contrées la nuit qui venait de se terminer ici, à Dénaros. Eleanor releva alors la tête et joignit ses mains rafraîchies par l’absence de mouvement. Ses prières l’avaient soulagée, et il était temps à présent de quitter le temple pour rentrer au château et reprendre le cours de ses activités. Surtout manger ! Le ventre de la princesse commençait à gronder. Toujours avec autant de délicatesse due à son rang et son éducation, Eleanor se releva, et lissa l’avant de sa robe avant de rebrousser chemin et se diriger vers la sortie du temple.

Cette fois, elle n’était plus seule, et plusieurs prêtres d’Ilhar la saluèrent. Il y avait également quelques fidèles en pleine prière. Pas un mot ne fut échangé, juste des saluts silencieux et des révérences courtoises. Cette fois ci, ce fut un prêtre qui ouvrit la porte à la princesse, et la suivit sur le parvis du temple. Ce ne fut qu’une fois la porte refermée sur eux que le prêtre adressa la parole à la princesse :

-Majesté, c’est un honneur pour moi de vous revoir dans l’enceinte du temple.

-Oui, je sais. Pardonnez moi mais j’avais fort à faire et plus assez de temps à consacrer au culte d’Ilhar. J’ai d’ailleurs quelque chose pour vos ouailles.


Elle sorti de sous sa capeline une petite bourse de peau pleine de pièces et la tendit au prêtre qui déjà s’inclinait et se confondant en mille remerciements. Eleanor lui loua son habituel regard bienveillant.

-C’est de bon cœur.

-Ilhar vous garde, votre honneur.


Il s’inclina une dernière fois, la bourse bien serrée entre ses doigts, et Eleanor secoua la tête avant de se retourner vers les marches. Son carrosse l’attendait toujours, mais le cocher l’avait déplacé un peu plus loin. De son piédestal, Eleanor aperçut les deux gardes qui avaient les yeux rivés sur elle. La princesse inspira une grande bouffée d’air tandis que le prêtre retournait dans la demeure de son « supérieur ». Puis Eleanor entreprit la descente des marches. Avec toujours autant de distinction et de légèreté. Ce pourrait paraître incroyable de voir comment une personne pouvait paraître si parfaite. Du moins, si présentable en toutes circonstances. C’était un jeu. Un jeu de poupées grandeur nature. Et Eleanor était sa propre poupée. Un jeu qui parfois pouvait tourner un peu différemment de ce qu’elle avait prévu. Car le scénario de la partie prenait un tout autre sens. Un faux pas sur l’une des dernières marches, et la jeune princesse trébucha et s’étala de tout son long sur la place. Démunie, elle demeura sous le choc quelques instants, avant de commencer à se relever.
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MessageSujet: Re: Que votre nom soit sanctifié - rp libre à qui veut =)   Que votre nom soit sanctifié - rp libre à qui veut =) EmptyMer 4 Mai - 18:41

Maewenn observait toujours la belle bâtisse, elle rêvassait déjà à la luxure des lieux, surtout en contemplant ensuite le carrosse qui s'y trouvait non loin, en stationnement. Sans doute devait-il y avoir une grande dame ou un grand homme qui venait se confesser là.
Elle fit un tour d'horizon, la place était vaste, oui, ici ils seraient très bien, Touri pourrait exposer son art et elle danser. De plus, les riches donneraient plus en aumône que les braves gens en périphérie de la Cité.

La jeune femme fut interpellée par le mouvement d'une descente de marches quelque peu ratée, visiblement une demoiselle assez riche, à sa vêture, vraiment et elle était très belle. De suite, plusieurs soldats ou gardes s'empressèrent de l'aider à se relever. Heureusement, elle ne s'était pas fait de mal, mais Mae ne pu s’empêcher de rire. N'en n'auriez vous pas fait de même? Honnêtement?

Pouffant dans sa barbe, elle porta une main à sa bouche pour en estomper la moquerie et éviter les remontrances des passants. Les gens sur la place se stoppèrent à leur tour pour observer la scène, un échange de paroles se produisit mais bien trop loin de ses oreilles pour en comprendre le moindre mot.

- Mae! Je t'ai cherchée partout! entendit-elle dans son dos, levant déjà les yeux au ciel en reconnaissant la voix de son paternel.

Il arriva enfin près d'elle, ne faisant fi des autres personnes présentent sur les lieux, reprenant son souffle de vieil homme, il se courba légèrement, s'arquant, les mains sur le haut de ses cuisses.

- On doit partir, il y a moult complots qui se trament ici, contre les souverains de ce pays, tout comme en Ellandy. Il lui attrapa le bras pour tourner les talons, en s'empressant de retourner à l'auberge prendre leurs affaires et ficher rapidement le camp d'Alsaria. Mais visiblement Maewenn en avait jugé tout autrement.

- Mais non....papa tu te fais trop de soucis, non..... mais....papaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa protesta t-elle se faisant trainer.

Ils se figèrent tous deux dans un même mouvement, alors qu'ils traversaient la rue pavés, manquant de se faire renverser par le carrosse...Le cocher stoppa les puissantes montures à deux centimètres du visage du bohème, il tituba et resta blême.

Maewenn se dégagea de l'emprise de son père, et se posta devant lui, l'index dressé, les sourcils froncés

- Vous ne pouvez pas faire attention! Ça c'est bien la bourgeoisie, toujours vite, toujours pressée et je renverse tout le monde au passage! pesta t-elle

Le cocher tentait en vain de se frayer un passage mais les ruelles étant étroites et bordées de trottoirs plus haut que la route en elle même, c'était impossible. Il soupira et pris un air désinvolte.

Alors que Mae continuait à houspiller la garde, Touri reprit ses esprits, relevant le regard pour inspecter à qui sa fille faisait leçon, l'effroi le reprit et il faillit bien cette fois perdre connaissance. Surmonté tout en haut de la carriole royale, une couronne, signe bien distinct du prince ou de la princesse. Il resta bouche bée, un instant, puis l'aggripa fortement, l'obligeant à faire volte face.

- Pardonnez là mon brave s'inclinant sans procédure pour dégager le chemin.


Dernière édition par Maewenn le Mer 8 Juin - 17:04, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Que votre nom soit sanctifié - rp libre à qui veut =)   Que votre nom soit sanctifié - rp libre à qui veut =) EmptyMer 4 Mai - 21:02

Eleanor ignora les rires qu’elle entendit s’élever sur la place que les pieds de milliers de passants quotidiens foulaient. Pourtant, les grognements exaspérés furent plus nombreux. La princesse remarqua par-dessus l’épaule d’un garde qui l’aidait à se relever une jeune femme étrangement vêtue, étouffer un rire tout à fait moqueur. Mais la jeune femme disparut aussitôt de sa vue. Les deux gardes qui étaient venus secourir leur princesse l’aidaient maintenant à réajuster sa tenue et retirer la poussière. De leurs mains bourrues et indélicates, certes, mais c’était le geste qui comptait. Mais d’un regard sévère et un claquement sec de sa blanche main sur le poignet poilu du soldat, Eleanor lui suggéra très ouvertement de ne pas aller plus avant dans son mouvement, qui pouvait, de l’extérieur se montrer plutôt osé et trop courtois.

-Rentrons, fit-elle simplement, relevant la tête et passant une dernière fois ses mains dans ses cheveux.

Encadrée de son escorte, Eleanor prit la direction du carrosse, ignorant le regard des gens arrêtés pour voir ce qui se passait. La princesse eut un dernier regard vers la jeune bohémienne qui maintenant était occupée à repousser celui qui devait être son père. Puis un demi-silence se fit. Les bruits de la ville furent étouffés par le molleton de soie qui couvrait l’intérieur de la diligence. Les bêtes s’ébrouèrent, le chariot bringuebala, puis s’arrêta. Des cris s’élevèrent, une voix de femme. Puis celle d’un homme, puis de deux.

-Dites donc, et si vous teniez votre fille, monsieur le bohémien ? s’exclama le cocher d’une voix tonitruante. C’est pas une passe pour les mendiants ici, déguerpissez de ma vue.

Intriguée, Eleanor glissa sur le côté de la banquette, et colla son oreille près de la vitre, et attrapa le rideau fermé entre l’index et le majeur pour observer ce qu’elle pouvait de la scène. Les gardes passèrent et lui bouchèrent la vue. Elle entrevit les passants qui tentaient de s’échapper au plus vite de cette dispute, et ceux qui même s’ils gardaient une distance, écoutaient avec délectation et attention. Le soldat à cheval s’écarta, procurant à la princesse une meilleure vue. La jeune femme qu’elle avait vue plus tôt semblait dans tous ses états, son père à son côté qui demandait excuses au cocher, un regard étrange figé sur son visage.

-Il suffit, faites place ou je vous écarte de force, lança un soldat. Nous n’avons guère le temps pour vos glapissements. Il s’agit bien là de pouilleux, toujours à vouloir causer des ennuis aux bonnes gens.

Excédée par de tels comportements, Eleanor fronça les sourcils et expira avant de poser sa main sur la poignée de la porte et la pousser. Telle un paon, Eleanor se déploya, dans toute sa splendeur. Ses mains rougies par sa chute précédente, elle les joignit une fois descendue à terre. Et posa son regard sur tous les acteurs du conflit. Un regard royal, fier et digne. Tous les regards se portèrent sur la princesse qui de par son unique présence avait su taire tout le monde.

-Est il ainsi besoin de faire tout ce remue ménage pour une seule bousculade ? Messieurs je vous prie de rester polis même avec les petites gens. Vous n’avez pas la mesure de ce que certains peuvent faire pour vous et sans qui vous n’arriveriez pas à vivre.

Elle s’avança vers l’avant du carrosse. La rue n’était pas des plus propres, Eleanor entreprit de relever son jupon. Volontairement, elle croisa le regard du père, qui lui ne semblait pas du tout vouloir se prêter à l’altercation. Puis vers sa fille à la chevelure sauvage et aux oripeaux indécents pour une femme de noble lignée. Pas d’animosité dans son regard, juste un visage serein et doux, comme Eleanor avait l’habitude de montrer en public. Un jeu encore et toujours.

-Mademoiselle, je n’accepte pourtant pas ce comportement que vous avez eu. D’abord les moqueries, puis une agression pure et simple d’un employé de la couronne. Cela pourrait se solder par un très mauvais traitement si vous étiez tombée sur un membre de la noblesse. Or vous avez en face de vous un membre de la maison royale. Et je vous saurai gré de vous excuser sur le champ et de disparaître d’ici.

Eleanor passa sa main sous sa cape et sorti quelques pièces d’or toutes propres. Elle les envoya à la jeune hystérique en ajoutant :

-Voilà paiement pour la bousculade dont vous avez été victime.
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MessageSujet: Re: Que votre nom soit sanctifié - rp libre à qui veut =)   Que votre nom soit sanctifié - rp libre à qui veut =) EmptyLun 16 Mai - 8:39

D'abord on les houspilla comme des mal propres, ensuite on les bouscula en leur sommant de quitter les lieux rapidement comme si leur seule vue insupportait le si prude regard de la noblesse. 

Mae avait le rouge qui lui montait aux joues, non pas de honte mais de colère, cette rage sourde qui grandissait en elle a mesure qu'elle même prenait de l'âge et de l'expérience. Son père calma les deux têtus en levant à plusieurs reprises ses paumes en signe d'apaisement mais rien n'y fit...

Enfin, l'occupant du carrosse royale daigna sortir pour voir ce qu'il se passait avec ses gens et la foule toujours aussi curieuse qui s'attroupait en masse. Elle était très élégante, jeune et d'une grande beauté, Touri en eu le vertige, son Alina avait repris vie se matérialisant dans cette charmante créature. Pendant ce cours instant d'accalmie, il ne dit rien et accepta les pièces qu'on lui tendit pour dédommagement sous l'oeil outré de sa progéniture!

- Mais père! protesta t-elle, depuis quand acceptez-vous que l'on acheté notre silence face à l'injustice dont nous avons été victime!

Il leva la main, cela suffisait, Maewenn avait fort caractère, un jour elle coucherait dans une geôle insalubre pour punition, mais tant qu'il était la pour la protéger, ce ne serait pas encore le cas.

- Votre Majesté, pardonnez l'impulsivité de mon enfant, elle a encore beaucoup à apprendre des uses et coutumes. 

Il s'inclina respectueusement, Mae se renfrogna mais ne bougea pas le moins du monde, un bourricot en aurait fait autant.
Le vieil homme releva la tête, le visage fatigué, les traits vieillis,

- Peut-être pourrais- je vous offrir mes talents de peintre pour vous montrer notre bonne foi et notre souci d'intégration dans votre belle cité? Il fut un temps ou j'eu l'honneur de travailler pour votre mère...

Il se tue, que faisait-il au juste? Pas une seconde, il ne regarda Mae, elle ne devait pas savoir pour le moment. Et il ne repensa pas non plus aux ouïes dires dans l'auberge un peu plutôt. Ces racontars qui l'avaient poussé jusqu'ici pour fuir la menace qui pesait sur les enfants royaux d'Alsaria.

Il était appelé et guidé par une force étrange et la jeune femme qui l'accompagnait compris que son père était en proie à une de ses inspirations très particulière. Elle obéit et tout comme lui s'écarta du chemin pour laisser le carrosse passer. 


Dernière édition par Maewenn le Mer 8 Juin - 17:03, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Que votre nom soit sanctifié - rp libre à qui veut =)   Que votre nom soit sanctifié - rp libre à qui veut =) EmptyVen 3 Juin - 14:13

Eleanor se tenait devant eux, et écouta la proposition du père de l’effrontée. Une proposition somme toute alléchante. Se consacrer un peu aux arts divertirai sûrement un peu la princesse. Elle réfléchit un instant avant d’entrouvrir la bouche. Elle choisissait ses mots avec soins.

-Bien, alors passez donc au palais dans la semaine et apportez moi certaines de vos œuvres afin que je puisse en juger par moi-même. Nous verrons ensuite pour un quelconque arrangement. Il est pour le moins étrange que ma mère ne m’ait jamais parlé d’un peintre ayant quitté ses services…

Puis son sang se glaça, un frisson parcouru la princesse alors qu’elle plongeait son regard royal dans les yeux bâtards de l’artiste. Ses propres paroles résonnèrent dans sa tête et elle pensa comprendre alors. Elle n’avait aucun souvenir de lui, et le savait parti il y a vingt ans appelé par sa liberté.

-Quel est votre nom, messire peintre ? Et celui de votre charmante fille ?

Le mot « charmante » n’était là que pour meubler sa phrase, et prononcer avec une once d’ironie.

-Je vous conseillerai également de faire état de votre toilette lorsque vous viendrez à mon office. Je compte bien également découvrir les talents de votre fille.
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MessageSujet: Re: Que votre nom soit sanctifié - rp libre à qui veut =)   Que votre nom soit sanctifié - rp libre à qui veut =) EmptyMer 8 Juin - 16:50

Elle semblait prompt à leur accorder une audience... Tant mieux! Pas qu'il cherchait à vendre sa marchandise, quoiqu'une rentrée d'argent en ces temps ne serait pas de refus, la sortie de l'hiver n'était que le constat de la fonte spectaculaire de leur maigre bourse. 

- Je serai honoré de vous exposer quelques uns de mes nombreux talents et autres tableaux tout comme ma fille Maewenn. 

Volontairement, il n'avait pas fait mention de son nom, tout d'abord parce qu'il n'en avait pas l'usage, son enfant l'appelant respectueusement "papa" ou "père" et ensuite car il ne savait pas s'il était judicieux de se dévoiler au grand jour. Peut-être attendre était le plus sage, ses enfants étaient grands à présent, sa venue pouvait être très mal perçue. 

Il s'inclina donc en signe d'assentiment et s'écarta du chemin de la princesse qui embarquait à nouveau dans son carrosse. 

La foule s'était soudain dissipée quand les roues de la carriole royale avaient disparu à un angle plus lointain faisant de nos deux amis des silhouettes à nouveau anonymes.  Touri reprit le pas pour s'éloigner en direction des grandes portes de la ville, l'auberge s'y trouvait tout près. 

- Alors papa, c'était quoi ce cirque que tu nous as fait là, toi qui ne jure que par l'intégrité des individus?!
- Mae, l'intégrité est respectée, il ne faut pas voir  le mal partout et surtout là où il n'est nullement présent. 
- Quoi? Mais elle t'a retourné la cervelle.
- Allons allons, esprit de feu, viens rentrons à l'auberge, que je te conte mon histoire sans quoi tu ne cesseras de braire.

Mae s'offusqua et n'adressa plus la parole à son paternel jusqu'à ce qu'ils entrent dans le hall de l'auberge relativement chaleureuse. Midi sonna sur le haut clocher de la ville et déjà le service avait commencé. Pour une fois le vieille homme se mît à table. D'ordinaire, sa fille tout comme lui avaient l'habitude de sauter ce repas, il endormait les sens et l'après-midi. De plus, ils étaient loin d'avoir les moyens de gagner le couvert de manière régulière. Cependant, aux vues de la future clientèle royale et surtout par l'aveu dont il s'apprêtait à faire part à Mae, le peintre décida de s'offrir cette collation. 

Pourtant la demoiselle n'en avait que faire, elle préféra prendre la direction de l'étage, une migraine fulgurante venant de faire sa soudaine apparition.
- Où vas-tu Maewenn, il me semblait que je devais te parler de quelque chose d'important? Rāla le vieux.
La jeune femme bougonna et se résigna à s'asseoir à table. La tenancière les servit en soupe et en viande. Un repas digne d'un noble, du moins c'est ce que pensa Mae. Touri quant à lui avait déjà eu le loisir de manger à sa faim aux cotes de la défunte reine, mais jamais au grand jamais il n'en fut pas digne. Toujours intègre à sa philosophie, il n'allait pas aux banquets, ne se présentait pas devant la foule, malgré les supplications d'Alina, lors de l'anniversaire de son aîné. Non le vieil homme préférait de loin, prendre du pain et un peu de fromage ou une pomme et l'emmener au dehors pour la savourer dans la nature, au plus proche de l'inspiration. Tout cela sa fille le savait, jamais elle n'avait dérogé à la règle établie. Comment ses premiers enfants pourraient-ils comprendre ce besoin de liberté..

Maewenn, sa longue chevelure détachée, coulant sur ses épaules comme des lianes sauvages, ressassait l'histoire de son père, quel choc, elle ne comprenait pas bien.  Ainsi donc son père avait eu une autre vie, une autre femme qu'il avait aimé tendrement, et surtout, d'autres enfants. Elle se retourna pour fixer le plafond, une autre fille et pas n'importe qui! Une princesse et un fils, le roi! Alors maintenant qu'il les avait retrouvé qu'adviendrait-il d'elle? Apres tout, elle n'était personne, bon un petit peu de par sa lignée maternelle mais pas une princesse. 

Elle bouda le repas du soir et comme pour se rebiffer, décida d'accentuer la couleur de ses arabesques sur son corps, ravivant aux yeux de tous sa différence...

Les grandes portes du palais royal, Denaros était de pareille splendeur avec Shymala, pourtant en Ellandy, il n'avait pas côtoyé les hauts rangs, pas comme ici. Il s'annonce brièvement et entra après que les soldats eurent vérifié sa marchandise. Toiles multiples et variées. Mae marchait un peu en retrait un bracelet en cuir sur lequel était attaché de petites clochettes faisant un léger tintement à sa cheville à chacun de ses pas. 

Qu'entendait la princesse par une tenue adéquate, c'était la sienne, elle était bohémienne et n'allait pas se grimer pour faire comme tout le monde. D'ailleurs Touri n'avait pas fait plus d'efforts que la veille, un pantalon de lin blanc légèrement grisé par les années et un pardessus  bleue gris de même matière. 

On les avait fait patienter dans un des petits salons en attendant de chercher Eleanor dans les vastes couloirs et pièces du palais. Les deux acolytes observèrent la pièce, elle était quelconque, de style très riche, certes mais sans aucun intérêt pour un artiste. Mae prit place dans un des confortable fauteuil et patienta. Le vieil homme restait debout et disposait ses œuvres sur le sol, un peu comme sur les marchés, il trouvait que leur dimension était différente.

[Je sais pas si du coup Erwan veut se joindre à notre rp?]
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Eleanor Azyrith
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MessageSujet: Re: Que votre nom soit sanctifié - rp libre à qui veut =)   Que votre nom soit sanctifié - rp libre à qui veut =) EmptyMar 28 Juin - 20:59

Eleanor remonta dans sa voiture et ne pu sortir le visage du vieil homme de sa tête durant tout le trajet. Les seules retrouvailles avec ses gens le lui firent oublier. Ses demoiselles de compagnie parvinrent à lui faire sortir cette rencontre de la tête. Du moins, après avoir écouté attentivement les détails que leur donnait Eleanor. Car la princesse n’avait pas pu reposer le pied dans le palais que déjà toute la ville était au courant de cette altercation. Forcément cela parviendrait aux oreilles d’Erwan, et ce seraient les siennes qu’il tirerait s’il arrivait à la voir.

Eleanor n’avait pas pensé à ce qui aurait pu lui arriver dans cette rue. L’avantage du nombre conféré à son escorte était anéanti par l’étroitesse de la rue dans laquelle le carrosse était engouffré. Et à aucun moment Eleanor n’avait resongé à la menace mystérieuse qui planait au dessus de sa tête et de celle de son frère. Jamais elle ne s’était dit qu’elle devrait rester cloîtrée dans l’habitacle et laisser faire les soldats. Etait ce le lien paternel qui l’avait poussé inconsciemment à descendre de voiture ? C’était sûr qu’elle devrait faire appel à quelques philosophes et penseurs d’ici quelques temps afin d’élucider ce mystère.

Mais était il vraiment son père ? La princesse ne saurait le dire. Cet homme avait semblé renfermer un lourd secret et une blessure profonde que sa fille, si tant était qu’elle soit la sienne, ne semblait pas comprendre. Quoi qu’il en soit, Eleanor serait prête à rencontrer cet homme dans de meilleures conditions et voir par elle-même ce qu’il en était.

L’eau de son bain était presque froide maintenant. Et l’heure des réflexions personnelles était terminée. Toutes les histoires que sa mère lui avait contées étant enfant remontaient en surface. Cela l’empêcha de trouver le sommeil cette nuit. Aussi Eleanor quitta sa chambre en douceur, couverte de sa robe de chambre et munie d’un chandelier. Seule, silencieuse, elle erra quelques temps dans le château paisible. Que c’était agréable de pouvoir ainsi se mouvoir sans avoir le regard des autres posé sur soi !

Eleanor termina sa course dans la grande bibliothèque où elle s’installa dans son fauteuil préféré, celui de son père adoptif. Trop grand pour elle, la jeune femme se lova au fond et saisit le premier livre qu’elle put attraper sur une étagère. A l’unique lueur de sa bougie, elle commença à lire. Une histoire de Mercenaires, ces héros légendaires. Quelques bons romanciers avaient rédigé de palpitants ouvrages à leur sujet. Les mots, les paragraphes, les pages se succédèrent, et le cierge diminuait, la flamme vacilla en même temps que l’esprit vagabond de la princesse. Et elle s’endormit d’un sommeil profond, peuplé d’extraordinaires aventures. Thalys était présente, et faisait partie des Mercenaires. D’autres de ses connaissances aussi. Des nobles, des domestiques, des gens au visage indéfinissable.

Ce fut le dernier souvenir d’Eleanor cette nuit. Le lendemain, elle se réveilla au même endroit. Les jambes repliées, un bras sur l’accoudoir et sa tête reposant paisiblement dessus, Eleanor émergea dans la douce ambiance à la lumière feutrée de la bibliothèque. Ce fut Théa qui la retrouva la première. Sa suivante préférée, une jeune femme plus jeune qu’elle de quelques mois. Après Laena et Erwan, elle était peut être la personne qui la connaissait le mieux et à qui Eleanor se confiait le plus. Elles étaient depuis toujours camarades de jeu, et aujourd’hui Théa demeurait à ses côtés.

Ce fut son visage souriant qui accueillit le réveil de la princesse.

-Mademoiselle, il faut se lever, tout le monde vous cherche. La journée est belle et douce.

Eleanor répondit par un hochement de tête et se leva avec mollesse. Toute cette agitation ! On voyait bien que le roi était de retour. Le nombre de domestiques s’échinant dans le palais avait doublé en deux jours, tout cela pour satisfaire aux désirs du roi.

Elle déjeunait lorsque l’on annonça à Eleanor que le vieil homme et sa fille venaient d’arriver aux portes du palais.

-Faites les entrer dans mon petit salon, je les y rejoindrais.

Sans se presser le moins du monde, Eleanor dégusta brioche et lait frais avec toute la grâce qui lui avait été transmise. Erwan n’était pas là. Il prenait – ou avait pris – probablement son petit déjeuner dans sa chambre, comme souvent.

Ce fut accompagnée de ses trois suivantes qu’Eleanor se rendit ensuite dans son bureau. La bonne humeur était de retour, et ce fut souriantes et le cœur léger que les quatre jeunes femmes rentrèrent dans l’office. Le peintre avait déjà disposé ses toiles par terre, comme le faisaient les exposants de la ville. Un travail fort intéressant. Théa et les autres demeurèrent en retrait alors qu’Eleanor s’avança vers le centre de la pièce. Elle eut le temps de dévisager les deux invités et leur tenue. Derrière elle, les suivantes pouffaient légèrement. Certain qu’elles riaient de la tenue de la jeune fille qui accompagnait son père.

Eleanor distingua sur son visage la fougue des enfants de la rue, et la haine vouée par ces gens à l’encontre des nobles. La princesse sourit pour apaiser cette sauvageonne dont elle ignorait quelles pourraient être ses réactions. Puis son attention se porta sur le peintre.

-Voilà des peintures fort intéressantes et agréables à regarder. Où trouvez-vous votre inspiration ? J’ai ici une ou deux esquisses dont les traits se rapprochent de ceux que vous employez. Vous êtes un artiste accompli, mais êtes vous seulement reconnu ?

Une servante pénétra en toute discrétion pour déposer un plateau de friandises et de thé sur une table et disparu presque aussitôt.

-Les pâtisseries sont confectionnées par les meilleurs ouvriers du royaume, et fraîches de ce matin.

D'un signe de la main, elle ordonna à ses suivantes de servir le thé.

-Du thé, mademosielle ? proposa t elle ensuite à Maewen.
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MessageSujet: Re: Que votre nom soit sanctifié - rp libre à qui veut =)   Que votre nom soit sanctifié - rp libre à qui veut =) EmptySam 6 Aoû - 20:05

Eleanor avait bien grandit constata le vieil homme, elle était charmante, soucieuse du bien être de ses invités, de leur confort, elle était le portrait de sa défunte mère.

Quant la jeune princesse fit allusion à d'autres tableaux aux mêmes traits, il était sans nul doute qu'il s'agissait des siens, son art était particulier, à la fois réaliste, avec une pointe de fantaisie. Il était autodidacte, alors la symétrie n'était pas toujours respectée comme ce que l'on pouvait apprendre quand on étudiait le métier.

- Je serai en effet, très heureux de voir quelques unes de vos œuvres. Je suppose qu'un château de la sorte, doit en refermer des trésors.

Il s'assit à son invitation et observa Mae, étrangement, elle était moins à l'aise qu'à son habitude et même un peu vexée, à ses sourcils légèrement froncé. Il l'incita à venir s'installer avec eux.

La jeune femme regardait les suivantes de la princesse avec un mauvais œil, elle aurait bien souhaité leur jouer un tour en prédisant l'avenir à une de ses gourdes, les pires horreurs, juste pour avoir le plaisir de les voir prendre peur. Elle se contient néanmoins pour ne pas faire honte à son géniteur, acquiesçant simplement à la proposition de son hôte.

Le thé était vraiment délicieux tout comme les pâtisseries qui l'accompagnaient, elle s'en délecta avec gourmandise et manqua à plusieurs reprises de se resservir, ce qui n'aurait pas été convenable.

- Alors dites-moi princesse, nous n'avons pas l'honneur de voir le prince en ces lieux? Il doit s'en doute avoir des affaires plus importantes. J'espère que je ne vous ennuie pas.

Touri avait peint Alina plusieurs fois pendant qu'ils étaient ensemble, il avait judicieusement glissé l'une des toiles au milieu du fouillis.

- Ma fille sait très bien danser, elle a de nombreux talents, souhaiteriez-vous qu'elle vous lise l'avenir?

- Mais père... objecta la diseuse de bonne aventure, elle ne voulait pas...elle rougit et sa protestation se mue en gêne. Prenant d’emblée les mains de la souveraine dans les siennes et fermant les yeux. Elle espérait que celle-ci les retires.
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