Tosya Renaissance
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Tosya Renaissance

Le monde Tosya, au cours de la troisième Ère, ving-cinq ans après la montée en puissance du Roi de Dinak, Dan Azyrith, le traitre d'Alsaria.
 
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- L'évasion -

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Erwan Azyrith
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MessageSujet: Re: - L'évasion -   - L'évasion - - Page 2 EmptyDim 27 Mar - 13:53

Le temps réserve parfois d’amères surprises à celui qui n’y prend gare. Cette idée tourmentait Erwan qui, du seuil de sa chambre, observait la silhouette mourante de Leana. Etait-ce son rôle de Roi qui n’avait jamais laissé aux deux jeunes gens le temps de se retrouver, en dépit des années perdues ? Peut-être pas. Pourtant, les conséquences étaient bien là, et il ne pouvait plus les ignorer. En cet instant, il aurait pu sentir la peau de la noble demoiselle se dérober à ses doigts, s’estompant, disparaissant jusqu’à ne laisser que des bribes de souvenirs lointains. Parfois, eux même lui semblaient étrangers. Du haut de son trône, il n’avait su conserver son amie la plus franche et fidèle, comme il l’avait pourtant tant proclamé dès leur plus jeune âge.

Leana disparue, Erwan tourna son regard vers la délicate rose argentée glissée entre ses doigts. Effleurant avec admiration l’ouvrage riche et emprunt d’une finesse surprenante, il réalisa qu’il ne l’avait pas vu devenir une femme. Comme il ne s’était lui-même pas vu devenir un homme. Ses paupières se refermèrent sur ses iris bruns. Un Roi juste… L’avait-il vraiment été avec elle ? Caressant les pétales ciselés, Erwan imaginait sans peine que cette rose ne lui était sans doute pas destinée. Pourtant, il jugea juste de lui apporter les égards mérités par une telle œuvre. Les lourdes portes de la suite royale se refermèrent sur lui, alors que le Roi se mit en quête d’un piédestal assez digne pour honorer ses souvenirs d’antan. Son choix se porta sur un étroit vase de verre soufflé, dont il trouva l’éclat cristallin suffisant pour y placer la rose d’argent. Cependant, le temps n’était pas à la contemplation, et très vite, Erwan dû s’extirper de la toile de ses souvenirs. Son regard parcouru un instant la pièce, jusqu’à s’arrêter sur le coffret contenant la longue rapière immaculée dont il avait hérité. S’approchant à pas feutré, il s’agenouilla en bon Roi pieu, fermant les yeux, s’accordant une prière fugace à la mémoire de sa mère. Le présent balaya toutefois la mélancolie, et le Roi du presser le pas. Bien vite, il s’empara de quelques étoffes et habits tant sanglés que distingués, fit un bref tour de sa chambre, et se dirigea enfin vers la salle d’eau, détour qui lui sembla indispensable s’il voulait être présentable avant d’exercer de nouveau son pouvoir au sein du palais.

Lorsqu’il s’extirpa de l’eau, s’enroulant dans les linges présentées par une bonne, Erwan se sentit un homme nouveau. Pour la première fois depuis de nombreuses heures, il pu rouler des épaules sans subir les désagréables répercutions de sa récente cavale. Ses membres lui semblaient à présent plus légers, et il gratifia d’un sourire les bonnes qui avaient sues apaiser ses muscles endoloris. Revêtant un pantalon de toile et un vêtement gratifié d’une discrète spallière de cuir noir, Erwan préférant oublier l’image d’un riche Souverain pour celle d’un dirigeant droit et consciencieux. Au fond, telle était la vraie image du nouveau Roi d’Alsaria. Glissant à son doigt une chevalière gravée du blason royal, Erwan permit aux bonnes de disposer, avant de s’en retourner à sa chambre.

Lorsque les portes s’ouvrirent, Erwan retrouva la même pièce qu’il avait abandonnée quelques instants plus tôt, sans que personne ne l’y attende. Aussitôt, il se glissa entre les portes béantes, et héla deux de ses gardes qui passaient par là. Les deux hommes s’avancèrent aussitôt, saluant leur Roi qui leur adressa un bref signe de tête, trop préoccupé pour se soucier des usages.

« Allez quérir la Princesse, et dîtes lui de venir me rejoindre dans mes appartements.
J’ai à lui parler. »


Les soldats acquiescèrent, s’en retournant par couloir dont ils venaient d’arriver. Refermant ses portes, Erwan resta ainsi quelques instants, songeur. Eleanor… Qu’en était-il de sa jeune sœur ? Il supposait sans trop de doutes que Leana était venue la rejoindre avant qu’il ne la surprenne. Ainsi, il ne se faisait guère de soucis quant-à son état. En réalité, l’inquiété surtout les récents événements. Comment avait-elle perçue ces vifs changements, ce bousculement soudain de leur calme quotidien ? Il le saurait bien assez tôt.
Son premier réflexe fut de se parer de la lame héritée de sa mère. Une fois l’arme ceint à sa taille, enveloppée dans un fourreau aux couleurs de l’ébène striée d’or, il s’installa derrière son large bureau, attendant patiemment que la porte s’ouvre. Dans l’attente, son regard vint se reposer sur la rose, dont les pétales rayonnaient sous l’éclat de l’astre du jour. Il savait que l’on risquait de bientôt venir la lui reprendre. Mais qu’importe. Ce présent éphémère l’avait déjà réconcilié avec bien des souvenirs.
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Eleanor Azyrith
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MessageSujet: Re: - L'évasion -   - L'évasion - - Page 2 EmptyDim 10 Avr - 9:48

Arrivée devant la porte par laquelle elle était passée il y a maintenant une ou deux heures, voire plus, Eleanor resta quelques secondes silencieuse. Se tordant les mains, elle hésitait à toquer ou rentrer directement. Erwan avait il croisé Laena, ou avait elle eu le temps de sortir avant son retour ? Si tel était le cas, la princesse allait devoir donner à nouveau des explications, et rendre des comptes à son frère, et au roi. Mais l’heure n’était plus aux regrets ou au doute, et Eleanor leva sa main pâle vers la porte puis toqua trois petits coups avant de pousser délicatement la poignée.

Elle était rentrée. Et lui aussi. De retour au palais pour gouverner. Soudain Eleanor se retrouva comme une enfant, face à cet homme si beau et altier qu’était devenu son frère aîné. Une petite fille heureuse. Comme elle avait été heureuse de revoir Laena et de s’enfuir avec elle. Ses mains plaquées dans son dos, Eleanor s’avança vers le bureau où gisait la rose tissée de son amie. La rose oubliée. Son bleu regard s’y attarda quelques minutes avant de se rediriger vers le visage caractéristique d’Erwan. Il l’attendait.

-Bonjour, dit elle timidement, le visage cependant rayonnant.

L’envie de courir lui sauter dans les bras la démangeait plus que tout, mais une force inconnue l’en empêchait et la retenait. Un frein bien étrange, peut être du au remords soudain d’avoir pris des risques inutiles. S’il apprenait l’entière vérité, il serait probablement déçu, elle le savait. Mais son attitude gênée la trahissait entièrement. Et il n’aurait pas de mal à tout deviner.

-Tu as fait bon voyage ? Je suis si contente de te savoir de retour, et entier !

Puis le frein céda. Eleanor accouru près d’Erwan, contournant le bureau qui les séparait. Et elle tâta le torse et le visage sains de son frère. Son sourire ne la quittait pas désormais. Ses yeux, pétillants de la malice dont elle avait hérité d’elle ne savait qui, parcouraient Erwan avec joie. Quel plaisir d’enfin retrouver un visage ami dans ce vaste château. Un visage qui ne tarderait pas non plus à disparaître pour s’occuper d’affaires plus importantes et du royaume, qu’elle n’aurait le privilège de voir que rarement.

-Je vais alors repousser mon départ pour le domaine Azyrith, je tiens à profiter de ton retour. On va organiser un banquet, le grand banquet de printemps. Pour fêter ton retour. Tu es d’accord ? Je t’en prie, dis moi oui !!!

Excitée comme une puce, Eleanor lança à son frère un regard mielleux et implorant, s’accordant avec une moue calculée pour le faire céder quoi qu’il en pense. Quelle joie vraiment.
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Erwan Azyrith
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MessageSujet: Re: - L'évasion -   - L'évasion - - Page 2 EmptyMer 13 Avr - 13:04

L’attente lui sembla longue. Ainsi, dès que les trois coups délicats retentirent sur le bois sculpté, Erwan abandonna aussitôt sa plume pour porter un regard plein d’espoir sur la porte close. Lorsque Eleanor apparue, son visage s’illumina. Aux cheveux soyeux succédèrent deux iris d’azur, saphirs étincelant qu’Erwan pu saisir du regard un bref instant. Plus que jamais, il pu découvrir quelle ravissante jeune femme elle était devenue. Quittant son siège, bien trop enchanté pour prendre en compte les formalités suspectes de sa sœur, il pu néanmoins suivre son regard assez longtemps pour comprendre l’objet de son intérêt. En réalité, il n’en fut que peu surpris, et préféra reporter les blâmes une fois leurs retrouvailles achevées. Ainsi, lorsqu’elle vint enfin à lui, il l’accueilli avec le même enthousiasme. Sa main caressa sa joue, soulignant l’impensable contraste d’un même sang. Alors que ses iris bruns couvraient la princesse d’un regard protecteur, il lui retrouva la fraicheur réconfortante d’une sœur débordant d’amour. Tout Roi qu’il fut, il ne sut lui rendre qu’un même sourire chaleureux, s’égaillant à la vue d’un regard qu’il regrettait à présent d’avoir si longtemps abandonné. A présent de retour, ses inquiétudes calmées s’apaisèrent, ne laissant derrière elle que la joie de retrouver cette damoiselle tant chérie indemne.

« Tout c’est bien passé, souffla-t-il calmement, résolu à ne pas laisser planer plus craintes dans le cœur de la princesse. Je suis vraiment heureux de te revoir. Le temps m’a semblé long. »

Retirant sa main, il n’eut pas le temps de protester que, déjà, Eleanor l’assaillit avec une volonté qu’il n’aurait pu surmonter. Un banquet en des temps si trouble semblait une idée bien risquée, mais face au regard de sa sœur et après une telle absence, Erwan n’aurait rien sut lui refuser. De plus, Alsaria se devait de demeurer aussi lumineuse et vivante qu’à l’accoutumée. Un banquet était le moyen le plus sûr de garantir au peuple la sécurité, et de ne pas laisser la crainte s’emparer du pays.
Bien qu’osée, Erwan jugea cette requête recevable. Quel frère aurait pu refuser à sa sœur un tel caprice après une telle absence ? Il ne se sentait pas la force de gâcher l’enthousiasme contagieux dont faisait preuve Eleanor.

« Très bien, très bien. Mais il faudra faire très attention. Si les rumeurs sont vraies, nous devrons prendre garde à ne pas faire de ce banquet une occasion parfaite. Est-ce bien comprit ? »

Un instant, il s’inquiéta de l’insouciance de sa sœur, mais se ravisa. Eleanor elle aussi était devenue une adulte. Elle saurait se comporter comme telle, et saurais se préserver des risques. Du moins… Il l’espérait.

« J’ai cependant une condition, mentionna-t-il en plongeant son regard sévère dans les prunelles bleu de sa sœur. Qu’avez-vous donc fait, toi et Leana ? »
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MessageSujet: Re: - L'évasion -   - L'évasion - - Page 2 EmptyMer 13 Avr - 17:43

La merveilleuse sensation que de sentir glisser sur sa joue cette main protectrice. Cette main à la teinte hâlée si différente de la peau d’opale de la princesse. Une peau, un visage d’un père inconnu et oublié. De superbes souvenirs d’enfances refirent surface sous cette caresse, mais ce moment de quiétude et de soulagement fut brisé par une question qui annonçait l’heure des sermons.

« Est-ce bien compris ? »


Eleanor leva les yeux vers Erwan et prit son air le plus sérieux. Sourcils froncés elle lui répondit d’une voix toute assurée et vive :

-Très bien assimilé, majesté !! Rien qui puisse porter atteinte à notre sécurité où à celle de nos invités. Je ne commettrai pas l’imprudence d’une telle chose…

Puis le visage de Laena s’imposa dans sa tête, et la petite voix de sa conscience lui rappela sa petite aventure de l’après-midi. Eleanor se mordit la lèvre. Elle comprit également que le regard que son frère plongeait dans ses yeux bleus rendrait impossible toute tentative de persuasion quelle qu’elle soit. La princesse abandonna alors sa mine candide pour aborder avec tout le sérieux dont elle était capable… Une dernière carte pouvait être abattue, mais jouée finement pour s’en tirer sans trop de remontrances.

-On n’a rien fait de mal. Et ne crois pas que nous étions inconscientes de faire ce que nous avons fait, car ce n’était pas le cas. Nous avions pleinement mesuré l’importance de notre acte.

Ce regard, elle l’avait déjà vu. Jamais sur son frère, mais sur sa mère. Alina avait déjà opéré cette attitude lors de conférences avec quelque hauts dignitaires Alsariens et étrangers. Et lorsqu’elle avait capté cette attitude, Eleanor comprit aussitôt qu’il valait mieux faire profil bas et ne pas essayer de jouer au plus fin. La princesse abandonna alors son idée et décida de jouer la carte de la franchise. En premier lieu, elle lui tourna le dos, puis alla prendre la rose factice, qu’elle serra contre son cœur. Et elle fila droit vers la fenêtre, comme elle en avait l’habitude, vers la liberté.

-On est sorties du palais.

La tête penchée, elle jeta un regard en coin à Erwan, disposé à l’écouter parler. Eleanor soupira.

-Je n’en pouvais plus de rester au palais, seule. Du moins, avec pour unique compagnie la petite compagnie de soldats choisis pour assurer ma surveillance et ma protection, qui me surveillaient à distance. Et puis c’est quand Laena est arrivée que j’ai réalisé que ce que j’avais imaginé pourrait peut être se réaliser. Nous avons subtilisé des habits de bonnes et nous sommes sortis de l’office royal par le passage secret qui mène ici. Comme tu étais absent, il n’y avait aucun garde en poste dans ce couloir. Et nous sommes sorties du château sans nous faire remarquer. On est juste allées danser et manger des fraises sur la grand’place. Puis nous sommes revenues. Il ne s’est rien passé, je te le jure.

Elle se tourna vivement vers Erwan, les yeux grands ouverts, les mains jointes près de son cœur, serrant fort la rose aux pétales d’argent.

-Nous ne nous sommes pas fait prendre et avons pris toutes les mesures pour ne pas être reconnues, il n’aurait rien pu nous arriver !

Sa voix s’éteignit. Elle craignait de l’avoir déçu, surtout après avoir assuré au roi qu’elle se conduirait au mieux lors du banquet. Son regard se perdit dans le lointain, ses mains glissèrent sur son bustier puis sa robe, la fleur se balançant au bout de son bras droit.

-Mais je ne peux pas m’excuser de ce que j’ai fait. Car j’ai pleinement vécu ces instants où j’étais libre hors les murs du château. Ce sont des souvenirs qui resteront à jamais gravé dans ma mémoire, et je ne regrette pas les risques que j’ai pris en toute connaissance de cause. Alors je veux bien tout t’avouer, mais non te faire des excuses.

Son sac était vidé. A mesure qu’elle parlait, son esprit revint à la réalité physique. Eleanor leva le menton et plongea à son tour ses yeux dans ceux de son frère.
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Erwan Azyrith
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MessageSujet: Re: - L'évasion -   - L'évasion - - Page 2 EmptySam 16 Avr - 12:32

La liberté. Combien de fois l’avait-il rêvée ? Sans doute trop pour un jeune Roi, prisonnier des chaînes du pouvoir. Car contrairement aux idées reçues, le sang bleu coulant dans leurs veines n’était pas la tendre promesse d’un avenir radieux, que tant d’êtres s’imaginaient. Captifs dans leur prison de pierre, les draperies soyeuses n’étaient qu’une part du mensonge, visant à faire oublier aux princes du royaume cette triste cage. Pour des enfants nés d’un père éprit de liberté, il n’y avait pas pire contraintes que celles du pouvoir. Mais Erwan avait dut s’y plier, plus par nécessité que volonté. Et lorsqu’il observa sa sœur, face à la fenêtre, il lui sembla comprendre plus que quiconque l’origine de ses tourments. Ainsi, il ne l’arrêta pas, laissant les passions de la princesse s’exprimer. Plus que la déception, germèrent dans son cœur le regret et la crainte. Ses yeux se refermèrent, laissant les paroles d’Eleanor pénétrer son esprit. Lorsque sa vue se tût, il put sentir son regard brûlant se poser sur sa silhouette immobile. Ses paupières se rouvrir, défiant froidement les iris bleuté de sa sœur.

« Des assassins courent peut-être les rues de Tosya, et tu oses prétendre qu’il n’aurait rien pu t’arriver ? »

Sa voix était calme, déclamant avec une lenteur surprenante. Pourtant, son ton sec intimait au silence. C’était à présent un Roi plus qu’un frère qui s’adressait à Eleanor. Un Roi qui, pas à pas, se rapprochait de la princesse.

« Penses-tu les Hommes aveugles ? Ton visage blanc, tes cheveux blonds et tes mains délicates ne sauraient échapper aux yeux d’un soldat lancé à notre poursuite. Ta simple démarche est celle d’une noble, et non d’une femme du peuple. Penses-tu que quelques subterfuges suffisent à tromper leurs vigilances ? S’ils errent bel et bien dans nos murs, tu aurais pu mourir à chacun de tes pas. »

Ces derniers mots sifflèrent dans l’air, plus menaçants qu’une flèche. Son regard c’était assombrit alors qu’il c’était finalement arrêté, à un mètre à peine d’elle. Quelques instants passèrent, sans que le regard d’Erwan n’autorise une réponse. Puis, un soupire outrepassa ses lèvres. Depuis leur plus tendre enfance, il n’avait jamais été capable de réprimander sa sœur.

« Si quelque chose venait à t’arriver, ni moi, ni Alsaria ne saurions nous en relever. Tu ne peux pas prendre ton rôle à la légère. Les devoirs qui nous incombent ont beaux êtres écrasants, nous devons nous en acquitter. »

Sans plus de manière, il lui tourna le dos, se dirigeant à son tour vers la fenêtre. Sous eux s’étendait une cité prospère, animée par l’agitation d’une fin d’après midi. Durant de nombreuses années, on lui avait expliqué qu’un jour, cette ville radieuse serait sous son joug. Et qu’il était de son devoir de la rendre, au fil de son règne, de plus en plus éclatante. Pour cela, il devrait renoncer à sa liberté. Cela aussi, on le lui avait dit. Bien des années après qu’elle eut disparue, il comprenait pourquoi sa mère contemplait si souvent l’extérieur depuis cette large fenêtre.

« Je comprends que tu veuilles être libre. Mais bon sang ! Qu’est ce qui a bien pu te prendre de sortir dans une période aussi trouble ? J’aurais accepté que tu quittes le château en des temps plus clément, mais alors même qu’une épée de Damoclès plane au dessus de nos têtes… Aurais-tu supporté qu’une de vous meure aujourd’hui ? Tu n’es pas la seule à désirer quitter cette cage, mais ait la sagesse de t’éclipser lorsque tu ne risqueras pas ta vie à chaque instant ! »

Sans surprise, son cœur avait finit par être plus fort que sa raison. Sa voix s’était calmée, ses traits adoucis.
Son visage se baissa doucement, laissant à Erwan un bref instant pour expirer ses peurs. Il savait ne pas être capable de protéger Eleanor, hors des murs du château. Cette faiblesse plus que ces agissements inconsidérés provoquait son agacement. Néanmoins, en bon souverain, il effaça ses faiblesses pour mieux s’en retourner vers sa sœur. Un instant, il regretta qu’elle ait ainsi refusé de s’excuser. Pourtant, il n’était pas temps de s’arrêter sur de tels détails.

« Nous organiserons le banquet au plus vite. Je te laisse te charger des préparatifs avec Leana, si cela te conviens. Mais avant, j’aimerais avoir ta version des faits. Que c’est-il passé en mon absence, pour que des soldats itinérants se permettent ainsi de se mêler à la garde royale ? »

Le temps des mœurs semblait déjà aboli, alors qu’Erwan, sans que cette idée ne l’enchante, se devait de reprendre le flambeau de maître des lieux.
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Eleanor Azyrith
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MessageSujet: Re: - L'évasion -   - L'évasion - - Page 2 EmptyDim 17 Avr - 16:30

Il était tout à fait inutile de faire le fanfaron face à la réaction vive du roi. Car celui qu’elle trouvait face à lui, c’était le roi, non son frère. Son regard froid la dissuadait de répliquer quoi que ce soit, mais dans tous les cas, elle ne se sentait pas la force de défier son frère. C’était un jeu qu’elle perdrait d’avance. Comme avec Thirit, Eleanor s’efforçait de rester digne et de garder la tête haute, bien que cela lui en coûtait. Les lèvres pincées, elle retenait ses larmes de couler, refusant de paraitre plus faible encore qu’elle ne l’était. Etait ce donc un rêve si incongru que celui d’espérer ressembler plus à sa mère ? Tout le monde avait toujours loué sa beauté et sa ressemblance avec feu Alina, mais avaient ils pris la peine de creuser un peu plus ? Non. Sans quoi ils auraient remarqué qu’un sang différent coulait dans les veines des deux enfants Azyrith et que leur caractère volage ressemblait davantage à celui d’un artiste vagabond. Erwan avait juste mieux réussi à enfouir au fond de lui cette facette moins reluisante. La princesse d’Alsaria admirait son frère pour cela, mais n’arrivait pas comme lui à mettre ainsi de côté toute une part de ses origines. Pour le bien du peuple et des sujets. C’était impossible pour Eleanor. L’allocution d’Erwan ne tira pas un mot à la jeune femme, qui ne put empêcher une larme perler au coin de ses yeux et courir le long de sa joue. Il n’y avait pas là de grandes accusations beuglées sous le coup de la colère, pas de tirades aux sous-entendus prétentieux. Uniquement des mots justes et prononcés avec soin. Eleanor se retrouvait bien plus mal face à un Erwan d’apparence calme que face à un Thirit nerveux et trop orgueilleux. Pourtant le fond des accusations restait le même. Mais là prenait toute l’importance de la façon de dire les choses. Eleanor ne savait plus où se mettre et se retrouvait presque honteuse.

A son tour, comme un papillon attiré par la lumière, Erwan se rapprocha de la fenêtre et laissa partir son regard dans la ville qui s’étendait sous leurs yeux. Bien sûr que non, Eleanor n’aurait jamais supporté qu’il arrive quelque chose à Laena. Et la réciproque se révélerait juste également. Toute l’ampleur de son caprice prit forme alors dans la tête de cette Eleanor tétanisée, sur le point de fondre en larmes. Les palpitations de son cœur se firent plus rapprochées, et elle contemplait son frère, les yeux embués, la gorge nouée.

-Inutile d’organiser un banquet trop luxueux. Nous nous contenterons d’un simple dîner avec nos proches, fit-elle avec de grands efforts pour ne pas se laisser envahir par son émoi. Il n’y aura rien d’officiel, juste une petite soirée pour célébrer ton retour. Cela fera moins de risques.

Elle descendit son regard vers la rose de Laena, tout réfléchissant à la dernière question d’Erwan. Eleanor s’éloigna de lui, pour reposer le présent sur le bureau et s’assoir dans son fauteuil.

-Si tu parles des soldats du sieur de Thanit, c’est Thalys Answald qui a insisté pour les mettre en poste et veiller à ma sécurité en plus de celle du palais. Je leur ai promis gîte et couvert dans les casernes, mais Thirit m’a également demandé à ce qu’ils soient payés comme nos propres gardes. Ce à quoi je n’ai pu répondre. Quand aux autres, qui ressemblent plus à des mercenaires vivotant çà et là, ce sont des hommes de Thalys. C’est elle qui est venue m’avertir du danger et a organisé toute la réorganisation de la garde. Les nôtres se sont fait mener à la baguette par les guerriers de Thalys lors de leur arrivée, ils ont faibli face à eux. En l’occurrence nos soldats ont droit à de petites formations de la part de ces guerriers inconnus.

Thirit. Eleanor ressentit un élan de colère monter en elle rien qu’à l’évocation de son nom. Il avait eu l’insolence de s’adresser à elle avec tant de familiarité et avait de surcroit osé se plaindre.

-Mais je pense qu’il serait préférable de laisser Thirit et ses hommes partir, ce n’est pas leur rôle de servir de gardes. Ce sont des soldats destinés à se battre, pas à protéger une menace invisible. Il craint une mort sans fierté et sans gloire pour ses soldats.

Adossée, ses pieds ne touchant pas le sol, Eleanor jouait machinalement avec la fleur et la faisait tourner entre ses doigts fins, quand une pique de ferraille vint se planter au bout de son doigt et laisser perler une goutte de sang d’un rouge profond. Sans mot dire, Eleanor regarda sa blessure nette. Juste une perle pourpre au bout de son index. Instinctivement, elle porta son doigt à ses lèvres, et s’imprégna du gout du sang.

-Des espions ont été surpris à rôder autour du campement des Fantômes de Thanit. Thalys m’a montré le corps de l’un d’eux, qui s’est tué après qu’il fut attrapé. J’ai également reçu la visite d’un capitaine Ellandyen. L’histoire n’est peut être pas parvenue jusqu’à tes oreilles, mais le gouteur du roi Ibadric Joysword d’Ellandy est mort. Empoisonné. Le capitaine Zorynder est venu enquêter pour peut être faire le lien entre ce qui nous plane dessus et la tentative d’assassinat du roi Joysword.

Elle avait dit tout cela avec placidité, sans montrer sa peur grandissante. Sa peur qui la poussait à commettre des actes comme son évasion du palais plus tôt dans la journée. Et peut être d’autres choses à venir. C’était pourquoi elle avait pensé à l’éventualité de se retirer de Dénaros quelques temps pour partir dans la « maison de campagne » de la famille Azyrith, le temps que cette histoire se calme. Regardant à nouveau son frère, Eleanor ne put se retenir d’ajouter :

-J’ai peur, Erwan. Ces histoires m’inquiètent plus que tu peux le penser.

La micro hémorragie terminée, Eleanor reposa délicatement, l’index relevé, la fleur d’argent sur le bord du bureau.

-J’ai l’impression que malgré elle Laena fait de gros efforts pour mettre de côté son animosité à ton encontre. Cette fleur est magnifique.
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Erwan Azyrith
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MessageSujet: Re: - L'évasion -   - L'évasion - - Page 2 EmptyDim 8 Mai - 18:57

Elle souffrait. Il le savait, et pourtant, il ne pouvait se permettre de revenir sur ses mots. Erwan ne comptait plus ces terribles instants où, face aux maux de sa sœur, il devait rester droit et insensible. Combien de fois aurait-il voulu balayer les brimades acerbes dont il dispensait la princesse ? Sans doute trop à présent. Pourtant, un tel comportement aurait été une profonde offense à ce délicat enfant. Ainsi, il acquiesça silencieusement à la proposition d’Eleanor, constant avec fierté la sagesse qu’avait eut sa sœur de se raviser. La brimade était terminée, et il savait pouvoir accorder une pleine confiance à sa sœur. Il n’en avait jusqu’alors jamais douté. Mais lorsque les mots d’Eleanor prirent le ton militaire qu’il redoutait, ces émotions s’effacèrent brutalement. Assimilant les informations délivrées par la Princesse, il fronça les sourcils tout en prenant place sur son fauteuil. Le bureau les séparait, tel un profond gouffre autour duquel chacun se devait de se parer de l’étiquette due au sang royal.

Il fil du récit, Erwan n’avait quitté les yeux de la princesse. Il buvait ses paroles, découvrant dans chaque mot, chaque regard un peu plus sur les événements qui se tramaient au château. La garde royale, mise en laisse comme l’auraient été de simples chiots ? Son sang ne fit qu’un tour face à cette intolérable nouvelle. Qu’en était-il des généraux, des capitaines, et de tous ces hommes qui semblaient avoir été privés de leur autorité ? Qu’en était-il des chevaliers ayant parcouru ses terres avant d’entrer dans la garde ? Tous avaient-ils succombé à une soudaine épidémie, pour ainsi déchoir de piédestal, s’agenouillant auprès de mercenaires vagabondant dans le royaume ? Avait-il laissé son pays se ramollir, ou ces soldats avaient-ils fait taire les puissants pour obtenir une autorité militaire qu’ils n’auraient jamais dû effleurer ? S’en été déjà trop. A l’abri des regards d’Eleanor, les doigts d’Erwan, s’enfonçaient dans les accoudoirs. Comment un tel royaume avait-il pu être remodelé à la botte de soldats sortis de nulle part ? Il faisait face à une impensable aberration. Aussi, congédier ses soldats qui réclamaient payement en supplément du confort qu’ils s’étaient offert fut une idée agréable aux oreilles d’Erwan. Tout du moins, les faire quitter le château sur le champ. Laisser ces soldats volatils à l’intérieur du château lui semblait une bien mauvaise idée. Il ne pouvait accorder sa confiance à des soldats itinérants, qui pourraient dévoiler les secrets de son château. Encore moins suite à un tel affront. Sa décision fut ainsi prise : Il ne tarderait par à rencontrer ce fameux Thanit.

Ravalant sa rancœur, Erwan écouta avec attention la suite des explications, tiquant sur le passage du capitaine Ellandyen. La rumeur était donc vraie. En l’absence de conseiller ou courtisans, Erwan ne pu réprimer un frisson. Un empoisonnement… Il réalisait à présent qu’un unique faux pas pouvait causer sa perte. Un simple accès de confiance pouvait mettre fin à ses jours, tout comme un repas empoisonné pouvait lui coûter la vie. Cette perspective l’effraya. Il savait qu’une fois les explications terminées, le masque du pouvoir le forcerait à taire ses craintes. Mais en cet instant, il réalisait à quel point l’épée de Damoclès dodelinant au dessus de sa nuque était avide de lui ôter son dernier soupire. Qui en ce monde pouvait avoir l’influence de menacer tant Ellandy qu’Alsaria ? Mais l’esprit d’Erwan était déjà au cœur même de cette question. Le royaume de Dinak allait-il essuyer lui aussi un tel assaut ? Sans se l’avouer, Erwan l’espérait. Car sinon….

* Sinon, nos deux royaumes suspecteront Dinak d’être à l’origine de nos maux, et la haine des Hommes grandira à l’encontre de ce royaume… Et il sera alors impossible de retenir la colère du peuple à l’encontre de Dinak sans preuves tangibles… *

Pourtant, Erwan savait qu’ils ne trouveraient sans doute aucune preuve de l’innocence de Dinak. Car si les assassins avaient pus outrepasser les barrières des royaumes, alors ils ne seraient pas assez idiots pour laisser des preuves à leur encontre. Et si Dinak était belle et bien coupable... Erwan ferma un instant les yeux, refusant que son royaume subisse un tel désastre. Ce fut la voix de sa sœur qui le tira de ses songes. Et lorsque ses paupières découvrirent ses iris bruns, ce fut un regard chargé d’affection qui recouvrit la princesse.

« Je sais, Eleanor… Je n’en ai jamais douté. Je te sais assez aviser pour réaliser quelle menace plane sur nous. Ne t’en fais pas. Nous mettrons vite un terme à ce complot pour reprendre une vie plus sereine. »

Un instant, il resta pensif. Pouvait-il y avoir un quelconque intérêt à une vie sereine, captif dans un château glacial ? Sans doute pas. Son regard suivit la rose argentée, et aux mots de sa sœur, un sourire d’enfant se peignit sur les lèvres du roi.

« Je l’ai aussi remarqué. Il y a encore peu, elle aurait pu me gifler pour l’avoir surprise lorsqu’elle se dissimulait dans mon bureau. Pourtant, je doute qu’elle se serait donné tant de mal pour moi, n’est-ce pas ? »

Erwan adressa à ses mots un sourire à sa sœur. Il y avait bien longtemps qu’il avait été exclu du monde des deux jeunes femmes. Pourtant, il savait ne pas être étranger à ce rejet de la part de son ancienne amie. Un soupire empreint de nostalgique quitta ses lèvres, alors que ses yeux se posèrent une nouvelle fois sur la fleur façonnée.

« Ou alors, elle l’aurait couverte de bien plus d’épines, lâcha-t-il d’un sérieux assez déconcertant. »

Puis, ses yeux revinrent scruter ceux d’Eleanor. Un instant, Erwan préféra oublier le présent qui le tourmentait. Il savait que la réunion militaire devrait attendre, et congédier les soldats hors du château ne se ferait pas sans un rude dialogue. Ainsi, il profita de ce bref reprit pour redevenir l’homme, l’enfant, qui sous son masque de Roi, était désireux d’en apprendre plus sur la vie de sa sœur et de son ancienne amie.

« Pourrais-tu me dire comment se porte-t-elle ? Il y a bien longtemps que je n’ai eut de ses nouvelles… Elle m’a semblé bien lointaine. Toi qui est si proche d’elle, sais-tu comment vit-elle en ces jours ? »
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Eleanor Azyrith
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MessageSujet: Re: - L'évasion -   - L'évasion - - Page 2 EmptyVen 3 Juin - 14:01

[HRP : pardon pour la taille ridicule et le maigre contenu du post mais c'est le temps de me remettre dans le bain ^^]


Eleanor sourit malgré elle, mais en fut soulagée. Tout son être se détendit et elle sourit de plus belle, respirant la joie. La princesse pencha la tête sur le côté, amusée par la remarque de son frère. Il n’était certes pas assez nigaud pour ne pas comprendre que cette rose ne lui était pas réellement destinée et que Laena s’en était servi comme prétexte pour justifier sa présence dans la pièce.

-On ne te cache rien. Mais je ne doute pas qu’il y ait eu une certaine sincérité lorsqu’elle te l’a donnée, bien que je ne sache pas ce que vous vous êtes dit.

La princesse reprit la fleur en main et la glissa avec attention dans un porte plume sur le bureau, bien en vue. Puis elle admira son œuvre.

-Garde-la, elle te rappellera tes erreurs passées et qu’il n’est jamais trop tard pour se rattraper. Et puisque d’un coup tu sembles si préoccupé par sa santé, elle se porte bien. Elle reste cependant troublée par tout ce qui se trame, mais ce n’est pas tout selon moi. Nous n’avons guère eu le temps de palabrer comme il faut, depuis plusieurs jours. Si tu m’y autorises, j’irais lui rendre visite dans le domaine de son père, pour passer un peu de temps avec elle.
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